Actualité :
PARUTION DÉCEMBRE 2021
Cahier Robert Margerit n° XXV
En dépit des circonstances que l’on sait, un contenu riche et diversifié pour cette édition 2021 des Cahiers.
A commencer par trois études margeritiennes de grande qualité :
une analyse inédite des chroniques littéraires de Robert Margerit au Populaire du Centre par Jean Péchenart, Yvette Chassagne, Marie-Dominique Périgord et Nicole Velche ;
un retour à Mont-Dragon avec une approche renouvelée du personnage de Dormond signée Vincent Teixeira ;
et la présentation par André-Guy Couturier du mémoire de Mathilde Harel sur la paradoxale écriture fictionnelle du « roman vrai » de La Révolution.
Mais aussi des auteurs limousins très à l’honneur dans ce numéro avec des textes d’Alain Galan, Florence Delaporte et Jean-Guy Soumy ;
une étude de Pascale Fricker-Faure sur L’Inquiète adolescence de Louis Chadourne ;
et les portraits de Robert Giraud et Aurélie Van Den Daele par Chris Dussuchaud.
Sans oublier une copieuse chronique des livres du même Chris Dussuchaud qui présente les derniers ouvrages de Michel Peyramaure, Christian Signol, Franck Bouysse, Yves Aubard, Max Eyrolle, Denis Tillinac et bien d’autres encore.
Beaucoup de romans dans ces productions mais la poésie est quand même présente sous la plume de Paule Marie Duquesnoy qui surprend d’étonnantes convergences entre Marcelle Delpastre et François Cheng.
Tandis que Alain Lacouchie rend un bel hommage au regretté Jean-Pierre Thuillat, poète et éditeur de poésie.
De l’Histoire, enfin, et la nôtre.
Bernard Sassi évoque non sans une indignation résignée sa guerre d’Algérie mais aussi, et avec beaucoup de tendresse,
Aïcha sa petite élève dans le djebbel de Harraza.
Cependant que Roger Kenette nous dit tout sur les internés politiques des camps d’évaux-les-Bains et Itter pendant l’Occupation.
PARUTION 2022
Le "roman vrai" de la Révolution, de Mathilde Harel
Écriture fictionnelle de la période révolutionnaire au XXème siècle à travers l'oeuvre de Robert Margerit
Préface de Pierre Serna
Peut-on écrire le « roman vrai » de la Révolution française ?
Pendant plus de deux siècles, cette épineuse question a taraudé écrivains autant qu’historiens,
sans qu’une réponse consensuelle, encore moins commune, n’ait vraiment été apportée.
Ce pari impossible a pourtant été tenté par un écrivain français du xxe siècle, Robert Margerit,
dans une grande fresque historique et romanesque sobrement intitulée La Révolution.
Composée de quatre romans, cumulant près de 2 300 pages, cette œuvre se présente comme un récit dense, riche,
où une poignée de personnages fictifs gravite dans le sillage direct des acteurs réels, sans jamais – ou presque – entacher les événements de leur présence.
Fruits de plus de trente ans de travail d’archives, la minutie des descriptions, la retranscription fidèle des débats des clubs ou des assemblées,
l’exposé de chaque manœuvre politique lui confèrent parfois une austérité digne d’un exposé d’histoire,
démentie par les scènes d’intimité et la peinture « vivante » des grandes journées révolutionnaires,
toutes en sensations et en émotions. Le résultat, paradoxal, est celui d’une écriture parvenue à absorber le fait réel,
à l’intégrer dans la trame romanesque au point de ne plus laisser transparaître que le maillage serré de la narration,
où le « vrai » et le « faux » deviennent indiscernables.
Patrick Boucheron a écrit : « on nomme littérature la fragilité de l’Histoire ».
Robert Margerit ne l’aurait pas détrompé, lui qui a toujours regretté les artifices fictifs
nécessaires à l’achèvement de son travail. Pourtant, contre son auteur, La Révolution ne cesse de proclamer le contraire :
si l’écrivain accepte de se soumettre aux règles de l’Histoire, alors l’historien a tout intérêt à reconnaître dans l’écriture fictionnelle
la possibilité d’une réflexion renouvelée, parce que décalée, sur sa propre pratique.
Mathilde Harel était encore étudiante et normalienne lorsqu’elle a réalisé le mémoire de Master 2 qui fait l’objet de cette publication.
S’interrogeant sur les rapports entre Histoire et fiction dans le roman historique,
elle s’est penchée tout particulièrement sur l’écriture fictionnelle de la période révolutionnaire dans La Révolution de Robert Margerit.
Cette étude, qui a nécessité deux ans de recherche assidue et de multiples lectures, s’est faite
sous la conduite de Pierre Serna, professeur des universités (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
et membre de l’Institut universitaire de France, IHRF-IHMC.
Après une brillante réussite à l’agrégation, elle est actuellement en doctorat d’histoire contemporaine
à l’Université de Lille et à l’EHESS et travaille sur les répercussions de la chute du Mur de Berlin sur les gauches françaises.
EXPOSITION ITINÉRANTE
Lire Robert Margerit
Quelques bonnes pages de Robert Margerit journaliste avec un commentaire de Jean-Guy Soumy sur le thème : Historien et romancier.
Elles se présente sur six panneaux de 1 x 2 m., s’enroulant sur un pied autoportant.
Nous avons retenu de proposer les romans disponibles aujourd’hui en librairie que nous présentons par un texte court.
Cette exposition peut être mise à disposition des bibliothèques gratuitement sur simple demande à l’association, une convention de prêt sera alors établie.
Pour voir en détail chaque panneau
suivre le lien.
PARUTION NOVEMBRE 2020
Cahier Robert Margerit n° XXIV
Quelques bonnes pages de Robert Margerit journaliste avec un commentaire de Jean-Guy Soumy sur le thème : Historien et romancier.
Le « crime » de Montcigoux : André-Guy Couturier reprend toute l’affaire et ses ultimes développements ; la « Terre aux loups » livre peu à peu ses secrets.
La Révolution encore : Jean-Marie Maumy nous fait quelques révélations sur l’étonnant destin russe des archives de La Bastille.
Auteurs limousins : retour sur Georges Fourest et son géranium ovipare par Yannick Beaubatie,
cependant que Pascale Fricker-Faure interroge avec sagacité
« Les amants imparfaits » de Pierrette Fleutiaux.
Portraits : Marie-Thérèse Régerat n’était pas que l’épouse de René Rougerie.
Pour Bernard Sassi, c’était aussi et surtout une grande alchimiste des émaux d’art.
Sur la sellette également :
Léonce Bourliaguet vu par Bruno Vizerie et Suzy Bourliaguet ;
quatre dames de chez nous qui « en pincent pour la plume » selon Chris Dussuchaud ;
et deux librairies limousines.
Ecritures : des « nouvelles du front » version Covid par Bernard Sassi
et trois beaux textes poétiques signés Paule Marie Duquesnoy.
Histoire : Roger Kenette, grand connaisseur des faits de Résistance,
apporte son éclairage sur de sanglants épisodes peu connus de notre histoire locale.
C’était en juin – juillet 1944.
Chronique des livres : au programme, Franck Bouysse, Christian Signol, Gérard Monédiaire, Isabelle Verneuil, Laurine Lavieille, Franck Linol et Joël Nivard.
TOUJOURS D'ACTUALITÉ
Le dernier des Margerit : Sa vie, son œuvre
C’est un livre à peine ouvert, connu du premier cercle des Amis de Margerit,
un livre étrange et d’autant moins secret que son auteur, F.-C., Frédéric-Charles ou Margerit soi-même, nous raconte la vie et l’œuvre d’un autre, né en 1910, décédé en 1972, tué dans un accident de voiture provoqué par un chauffard, un rustre imbécile ou ivre, débouchant d’une insoupçonnable V.O. sans marquer le stop.
Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet
Tour à tour amoureux, insoucieux et tendre,
Tantôt sombre et rêveur…
…
Il s’en alla disant : « Pourquoi suis-je venu ? »
G. de Nerval
Cette vie et œuvre de F.-C. commence par l’entrée en journalisme
d’un jeune homme pauvre qui balance entre peinture et écriture,
choisit celle-ci plutôt que celle-là, acceptant de travailler douze heures par jour,
trois cent soixante-quatre jours par an.
Pour un salaire de douze mille francs par an.
— Vous ne les volerez pas, lui a dit son patron : je vous ferai bosser, mon ami !
Nous voici de plain-pied au cœur de l’aventure d’une vie qui conduira le lecteur,
intrigué dès l’abord, jusqu’au terme, passant de la curiosité simple au plaisir rare,
celui que procure l’accès à « un monde magnifique et cruel ».
Pour sa dernière sortie, oublieux de son talent, de son art de séduire,
Margerit a fait le choix du récit, en sa sobriété ou sa simplicité.
À venir :
La période agitée que nous traversons ne nous permet pas d’établir une programmation de nos activités,
dès que la situation sanitaire le permettra nous vous communiquerons les descriptions et dates des animations mises en place.
Date à préciser CONFÉRENCE DE GILLES BRESSON
L'HISTOIRE GÉNÉRALE
DE L'ORDRE
DE GRANDMONT
ET SON ARCHITECTURE ORIGINALE
GILLES BRESSON, scientifique de formation, s’engage dès 1984, dans le sauvetage
et la restauration du prieuré grandmontain de Chassay à Saint-Prouant en Vendée,
aujourd’hui l’un des mieux conservé de France.
Il préside le Groupe d’Études et de Recherches sur les Grandmontains pour faire connaître
et sauver le patrimoine architectural qui subsiste encore de cet ordre disparu.
Depuis 1998, il s’investit au sauvetage de l’ancien prieuré grandmontain des Bronzeaux,
situé sur la commune de Saint-Léger-Magnazeix, le dernier en Limousin.
L’ordre de Grandmont demeure l’une des fondations monastiques les plus méconnues de France.
Venez écouter l’histoire tumultueuse de ces « Bons hommes de Grandmont » ermites retirés du monde
au sein de petits monastères pour se consacrer entièrement à la prière
à l’exemple de leur inspirateur saint Étienne de Muret.
(Illustration : Buste reliquaire d’Étienne de Muret, fondateur de l’Ordre de Grandmont)
À la suite de la conférence Gilles Bresson dédicacera
les livres qu’il vend au profit du Groupe d’études.
Vous pourrez soutenir cette entreprise par une collecte
organisée sur place.
Hier :
Robert Giraud
Du vin des rues,
Lecture mis en espace par Nicole Velche,
Du Robert Giraud à déguster sans modération
Après des mois compliqués, plusieurs animations reportées ou annulées en raison de la situation sanitaire,
ce 18 novembre 2021 c’est enfin le moment de proposer la lecture d'extraits, les plus truculents, Du vin des rues de Robert Giraud, Monsieur Bob.
Des textes dits par Eric Fabre, Yann Karaquillo et Jean Péchenard, mis en espace par Nicole Velche,
avec la complicité de Benoît Ribière à l'accordéon et de Franck Roncière aux lumières.
« Giraud vous raconte des histoires sur le ton d'une simple conversation, exactement comme si vous étiez avec lui au comptoir devant un bon beaujolais.
Ecoutez-le et voici la jolie farandole, fascinante à cause de ce langage direct qui vous fait complice et qui n'a rien à voir avec l'argot des romans policiers.
Les dialogues sont peut-être un peu verts ; que voulez-vous, la nuit les enfants de chœur sont couchés. Le ton devient franchement crapuleux
quand Giraud raconte ce que les journaux appellent un fait divers, il vous raconte un Paris que vous ne pouvez pas connaître… »,
écrivait son ami Robert Doisneau dans la préface de son livre, paru en 1955.
Cette soirée coïncidait justement avec l'arrivée du Beaujolais nouveau, il en sera servi en dégustation (à consommer avec modération),
accompagné d'amuse-gueules. Cette soirée, donnée à guichet fermé, fut un grand cru, le public en redemande une tournée.
21 novembre 2021
Gilles Clément, invité dans notre jardin
Deux cents personnes avaient pris place, ce dimanche 21 novembre 2021 après-midi dans l’auditorium du Centre culturel Robert-Margerit à Isle pour une rencontre
exceptionnelle avec Gilles Clément sur le thème de la "Préséance du vivant" animée par Chris Dussuchaud.
Un thème que l'illustre paysagiste, ingénieur horticole, entomologiste, biologiste, instigateur de concepts respectueux de la nature,
flore et faune, dessinateur et écrivain (plus d'une soixantaine de publications dont certaines traduites en italien et en anglais)
développera en prélude à une Biennale internationale du paysage programmée de mai à juillet à
l'Ecole nationale supérieure de l'architecture du paysage à Versailles où il a enseigné de 1980 à 2012
et dont il est membre du conseil d'administration.
Entre autres titres, fonctions et contributions : chargé de cours au Collège de France,
il est à l'origine de l'aménagement de nombreux sites privés et public dans le monde entier, dont, en France,
le Parc André-Citroën et le Jardin de l'Arche de la Défense à Paris, le Parc Matisse à Lille, le Domaine du Rayol dans le Var.
Il en a dégagé certains concepts florissants - le "Jardin en mouvement", le "Jardin planétaire" et le "Tiers-Paysage" - sur un principe de base :
"Faire le plus et le mieux possible avec le moins possible contre la nature, les énergies et la vie".
Il a également parrainé la création d'une licence professionnelle "Aménagements paysagers et design des milieux anthropisés" ouverte à la rentrée 2017 à Limoges,
fruit d'une collaboration entre le lycée agricole et horticole des Vaseix, la Faculté de Lettres et Sciences humaines de l'Université de Limoges
et la Fédération compagnonnique des métiers du bâtiment.
Natif d'Argenton-sur-Creuse, Gilles Clément a grandi à Oran avant de rentrer en France et de s'installer en 1977 dans la vallée de la Creuse
où il a trouvé et aménagé son paradis, édifiant, de ses mains, sa maison en pierres, sans permis, ce qui lui valut quelques soucis avec l'administration...
et où, depuis, il soigne équilibre, sagesse et capacité d'émerveillement : "il faut rester un enfant et rester humble et respectueux devant le vivant !"
Immense plaisir car Gilles Clément, très sollicité, sélectionne ses interventions. Plaisir assurément partagé à Limoges et sa région
où il a "guidé" de nombreux émules, et compte de nombreux fans. Et où il n'avait, jusque-là, jamais été invité.
A l’issue de la conférence il a dédicacé sa dernière publication : "Notre-Dame-des-Plantes", un bijou d'humour sur l'aménagement rêvé de la cathédrale parisienne sinistrée (l'incendie de la mi-avril 2019), cathédrale imaginée... cathé-serre, soit un jardin de lumière ouvert aux plantes et aux hommes sans distinction d'appartenance... (publié par... Bayard).
PARUTION DÉCEMBRE 2019
Cahier Robert Margerit n° XXIII
Margerit à la Sorbonne !
On trouvera dans ce Cahier le texte de la très remarquable communication donnée par Mathilde Harel lors du colloque du 15 mars 2019 consacré à « La Révolution française en 3D ».
Margerit dans la modernité. Par la place de choix qu’occupent dans son œuvre ces femmes qui aiment d’autres femmes, Robert Margerit était-il en avance sur son temps ? André-Guy Couturier tente de répondre à cette question par une étude approfondie du motif lesbien dans les fictions de l’écrivain.
Margerit lecteur de Louvet de Couvray. Jean-Marie Maumy analyse ici Les Amours du chevalier de Faublas, ce roman-fleuve qui rendit célèbre son auteur au
XVIIIe siècle.
Avec les portraits littéraires de Georges Nigremont et Franck Bouysse, Jean Péchenart et Chris Dussuchaud nous aident à découvrir un peu mieux deux auteurs limousins d’hier et d’aujourd’hui.
Pierrette Fleutiaux nous a quittés. Isabelle Verneuil, en un très personnel hommage, nous apprend mille choses passionnantes sur l’écrivaine et son rapport à la réalité.
Mais les éditeurs sont aussi à l’honneur dans ce numéro grâce aux portraits très documentés de René Rougerie et Jean-Marc Ferrer que nous proposent Thierry Granet, Bernard Sassi et Chris Dussuchaud.
Et bien sûr, la rubrique des livres sous la houlette d’Yvette Chassagne.
PARUTION DÉCEMBRE 2018
Cahier Robert Margerit n° XXII
Georges-Emmanuel Clancier vient de nous quitter.
On pourra lire dans ce numéro de beaux textes à la mémoire de ce très fidèle ami
de Robert Margerit qui fut aussi le fondateur de l’association et l’initiateur des Cahiers.
Roger Kenette nous revient, qui offre ici un précieux témoignage sur le Margerit
qu’il a longuement côtoyé au Populaire du Centre. À la faveur du rappel de ces souvenirs de compagnonnage,
se construit par petites touches l’image moins connue de l’homme amical,
fraternel et attentif aux autres qu’il était dans sa vie sociale.
François Gilardi, de son côté, nous invite, à nouveau, à observer en quoi La Révolution de Robert Margerit
« résiste au travail du temps ». Cette fois, il s’agit de la question de la Terreur et de la responsabilité controversée de Robespierre.
Par une analyse très attentive du texte margeritien, il fait apparaître que notre écrivain avait sur ce sujet
une lecture très proche de celle qu’en fait aujourd’hui le grand historien Jean-Clément Martin.
Jean-Marie Maumy nous propose, lui, une biographie détaillée de Louvet de Couvray,
journaliste et romancier du XVIIIe siècle certes, mais aussi « personnage récurrent de La Révolution
En fin connaisseur du pays de Thiers, Bernard Sassi se livre à une éxégèse très documentée du Château des Bois-Noirs.
Passant le roman au peigne fin, il nous en
donne d’utiles et passionnantes clefs de lecture.
Retour à Margerit, spectacle :
17 juillet 1791, fusillade au Champ-de-Mars
Jeudi 21 novembre 2019 à 18H30, réservation obligatoire
autour d’un banquet républicain, salle du temps libre à Isle.
Après bien des détours par Fleutiaux, Michon, Duneton, Camus et Mauriac,
les Amis effectuent un retour à Margerit et à sa Révolution pour leur spectacle de fin d’année.
Le projet est ambitieux : il consiste à mettre en espace l’un des épisodes cruciaux de la Révolution française
à travers le récit qu’en fait Robert Margerit.
Le choix s’est porté sur la fusillade du Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791.
En voici la trame : après la fuite à Varennes, l’opinion se fracture.
Une partie des forces qui ont porté la Révolution estime que le roi doit être destitué ou au moins jugé.
Les plus radicaux parlent déjà de République. L’autre partie n’imagine pas l’avenir sans le roi et
invente la fiction de « l’enlèvement » pour justifier la fuite de Louis XVI et le remettre sur le trône.
Ce groupe, qui rassemble des artisans de la Constitution monarchique en chantier depuis 89, est majoritaire à l’Assemblée.
Mais il s’affole devant la montée de la contestation exprimée au travers de pétitions pour la destitution
que le peuple est invité à signer sur la place du Champ-de-Mars. La loi martiale est votée.
Le 17, la garde nationale, conduite par La Fayette, ouvre le feu faisant des dizaines de morts parmi les familles en promenade sur la place.
Dans son roman, Margerit fait un récit minutieux de ces journées qui marquent la radicalisation des
affrontements et préfigurent la rupture de 92.
Le spectacle devra à la fois faire vivre les personnages grâce à la mise en dialogue d’une partie du texte original et,
par ailleurs, faire passer la force d’une prose capable de porter des événements historiques
comme les épisodes d’une aventure sortie de son imagination.
Pour cela, nous allons innover en présentant ce spectacle dans la salle du temps libre,
qui permettra aux personnages de se mêler à l’assistance et aux spectateurs de prendre part aux débats.
C’est en tout cas l’objectif du groupe qui travaille à sa préparation sous la conduite de Nicole Velche et François Gilardi.
17 juillet 1791, fusillade au Champ-de-Mars.
d’après le roman "La Révolution" de Robert Margerit
15 € réservation obligatoire au
05 55 05 08 77 ou contact@robert-margerit.com
dans la limite des places disponibles
PARUTION DÉCEMBRE 2017
Cahier Robert Margerit n° XXI
Une crinière romantique et un regard inquisiteur à la place qu’a souvent occupée,
en couverture des
Cahiers,
le visage un peu froid de Robert Margerit,
cela ne peut que ravir les lecteurs limousins de Claude Duneton.
Ce numéro XXI a choisi de rendre hommage à l’auteur du
Monument, disparu il y a cinq ans. « Son rire, je l’entends encore »,
dit l’un des nombreux témoins convoqués par Bernard Sassi pour nous restituer Duneton
dans toute sa diversité d’écrivain, d’acteur, de cinéaste, de linguiste.
C’est aussi le rire qui guide la plume de Yannick Beaubatie quand il se met au service de Georges Fourest,
l’auteur de
La Négresse blonde et d’une grande quantité de vers « cocasses ou facétieux ». Et Margerit ?
Peut-on, sérieusement, consacrer une étude à l’humour chez l’auteur du
Dieu nu ?
Jean-Marie Maumy l’a fait, avec le faux sérieux qui s’impose et a discerné quelques intentions comiques dans le roman
Par un été torride.
Mais le comique n’est pas la seule veine de ce
Cahier.
Il accorde une large place à Georges-Emmanuel Clancier en proposant un extrait des entretiens au long cours qu’il a accordés en guise de prolongement à ses mémoires écrits.
Il y explique notamment le lien qu’il fait entre son œuvre poétique personnelle et son travail de critique des poètes.
François Gilardi saisit ce fil pour pénétrer au cœur de cette œuvre critique.
Ces textes sont consultables sur place, à l’association.
Vous pouvez aussi commander ce Cahier, en suivant ce lien.
PARUTION 2017
Limoges et la Révolution, regards croisés.
Que reste-t-il du Limoges de la Révolution ?
Très souvent des absences comme la célèbre abbaye Saint-Martial disparue dans la tourmente révolutionnaire.
Le paysage urbain a été profondément remanié contribuant à rendre quasiment invisible le cadre de vie de la fin du XVIIIe siècle.
Quelques sites-repères suffisent cependant à l’historien Philippe Grandcoing pour restituer au lecteur
ce Limoges presque oublié, des beaux hôtels particuliers de l’aristocratie jusqu’aux quartiers populaires de la boutique et de l’artisanat.
Mais le Limoges de l’époque dispose aussi d’un monument littéraire : le roman de
Robert Margerit, La Révolution, Grand Prix de l’Académie française en 1963.
Comme l’analyse
François Gilardi, spécialiste de l’œuvre, Margerit,
au sommet de l’art du romancier, distille son puissant pouvoir d’évocation et fait du lecteur l’intime de personnages historiques
ou imaginés et lui transmet la fièvre révolutionnaire.
En croisant les approches de l’Histoire et du roman,
ce livre met le savoir et l’imagination au service d’un patrimoine devenu en grande partie immatériel.
PARUTION DÉCEMBRE 2016
Cahier Robert Margerit n° XX
La journée du 10 août 1792 vue par le regard d’une femme,
Gabrielle Danton :
ce récit inattendu est signé
Robert Margerit et il était inédit à ce jour.
A l’occasion de leur vingtième numéro, les
Cahiers Robert Margerit
publient l’extrait d’un texte intitulé
Madame Danton destiné à l’origine à un magazine féminin qui n’en a pas voulu.
Après des années passées au cœur même de la fournaise révolutionnaire,
dans le voisinage immédiat des ténors de la Convention pour son grand roman
La Révolution, Margerit s’essaye au contrepoint intimiste.
Le résultat est plus curieux que véritablement convaincant. Mais ce Margerit-là manquait à la connaissance des lecteurs.
Ce
Cahier XX un peu spécial réserve une autre surprise :
un abécédaire Margerit qui revisite l’œuvre et l’homme sous les angles les plus insolites, voire les plus impertinents.
Rédigé à plusieurs mains, il fait voisiner le sérieux et le loufoque, le fantaisiste et le parodique.
On constatera que cette liberté prise avec les textes les sert en débusquant le Margerit joueur de mots caché derrière une façade néoclassique.
Ces textes sont consultables sur place, à l’association.
Vous pouvez aussi commander ce Cahier, en suivant ce lien.
Francis Chigot, Robert Margerit : la rencontre incertaine
samedi 2 décembre à 17 heures au siège de l’association
Conférence par Martine Tandeau de Marsac*
Francis Chigot (1879-1960)
maître-verrier à Limoges depuis 1907
a un atelier, dont la renommée
dépasse déjà les frontières de la
France,
quand
Robert Margerit entre
au Populaire du Centre.
L’Art Nouveau et l’Art Déco n’ont plus
de secrets pour Chigot et tous ceux
qui contribuent avec lui à parer
bâtiments publics ou privés, églises
neuves ou à restaurer, de verrières
illuminant tous les intérieurs !
La gare de Limoges, la chambre de
commerce (vers 1930),
le Sacré-Coeur et plus tard Saint-
Paul-Saint-Louis, les Saints-Anges
ou la nouvelle église d’Oradour-sur-
Glane ne sont que quelques exemples
connus de Margerit, parmi des
milliers d’autres réalisations
françaises et américaines....
* Petite-fille de Francis Chigot et présidente de
« Connaissance et Sauvegarde de Saint-Léonard ».
À l’issue de la conférence à chaque adhérent sera remis le nouveau Cahier Robert Margerit.
Vous y découvrirez l’article, illustré,
de
Martine Tandeau de Marsac consacré à
Francis Chigot.
PARUTION DÉCEMBRE 2015
Cahier Robert Margerit n° XIX
Tous les écrivains limousins mobilisés durant la Première Guerre mondiale,
dont on commémore le centenaire, auront été aussi, chacun à leur manière,
des écrivains sous l’uniforme.
Giraudoux, les frères Tharaud, les frères Chadourne, Raymond d’Étiveaud ont fait des combats auxquels ils ont assisté ou participé,
la matière d’une œuvre de témoignage ou de dénonciation.
Le
Cahier XIX opère une plongée dans cette « guerre écrite »
des écrivains limousins au rang desquels peut également figurer
Georges-Emmanuel Clancier qui,
bien que né en 1914, a en quelque sorte hérité de la guerre de son père.
Ce Cahier propose également une nouvelle lecture de
La Révolution de
Margerit par un historien spécialiste de la période révolutionnaire,
Jean-Clément Martin.
Il fallait ce regard d’expert pour déceler par quels infimes détails
Margerit se démarque de ses sources afin de servir ses desseins romanesques.
Ces textes sont consultables sur place, à l’association.
Vous pouvez aussi commander ce Cahier, en suivant ce lien.
Samedi 12 décembre à 17h30,
UN GRAND MOMENT DE NOTRE HISTOIRE
Venez “vivre” La Révolution,
LE GRAND ROMAN DE ROBERT MARGERIT
Centre culturel Robert Margerit, Isle
UNE GRANDE LECTURE
D’
ÉRIC
FABRE
qui prête sa voix aux grands moments de l’oeuvre de
Robert Margerit, La Révolution.
Sa complice,
NICOLE
VELCHE,
avec la précision d’une dentellière, a sélectionné les textes
dans le roman de Margerit et rédigé avec rigueur les liaisons
entre les événements de la Révolution pour nous les faire
vivre pleinement.
UNE LEÇON D’HISTOIRE VIVANTE !
La soirée s’achèvera par la remise aux adhérents
du
Cahier Robert Margerit XIX
« Les écrivains limousins dans la Grande Guerre ».
PARUTION DÉCEMBRE 2014
Cahier Robert Margerit n° XVIII
Cette année le thème central retenu a été « Margerit et l’histoire » :
les fondateurs des
Cahiers avaient songé à développer
ce thème il y a plus de vingt ans. Le projet se réalise aujourd’hui avec ce numéro XVIII qui paraît à l’approche du bicentenaire
de la bataille de Waterloo.
Margerit a fait de la journée du 21 juin 1815 un récit qui doit tout à l’histoire et rien à la fiction.
Est-il moins écrivain dans cet exercice que dans son travail de romancier ?
Évidemment non mais cette évidence mérite quand même quelques explications qu’avancent François Gilardi et Michel Augeard.
Et l’étude de ce que Margerit, auteur de
La Révolution, a emprunté à Jules Michelet, historien de la Révolution française, nous renseigne sur le souci de vérité qui a guidé l’écrivain tout au long de l’écriture de son « roman vrai ».
Margerit et les peintres : Jean-Marie Maumy dévoile la place singulière qu’occupe Edmond Jacquement dans l’œuvre du journaliste
puis de l’auteur du
Vin des vendangeurs.
Également au carrefour de l’art et de la littérature, ce
Cahier XVIII revient sur la journée que les Amis de Robert Margerit
ont consacrée à l’artiste Léa Sham’s qui a elle-même éclairé son travail sur la céramique, l’émail et le vitrail, de textes puisés
chez des auteurs comme Marcelle Delpastre ou Pierre Bergounioux.
Enfin, fidèles à leur vocation de revue d’auteurs limousins, ces
Cahiers proposent une étude de Claudine Cervelle sur
Charles Silvestre et d’André-Guy Couturier sur Michel Beau.
Ces textes sont consultables sur place, à l’association.
Vous pouvez aussi commander ce Cahier, en suivant ce lien.
PARUTION
Le dernier des Margerit
C’est un livre à peine ouvert, connu du premier cercle des Amis de Margerit, un livre étrange et d’autant moins secret que son auteur,
F.-C., Frédéric-Charles ou Margerit soi-même, nous raconte la vie et l’œuvre d’un autre, né en 1910, décédé en 1972,
tué dans un accident de voiture provoqué par un chauffard, un rustre imbécile ou ivre, débouchant d’une insoupçonnable petite route sans marquer le stop.
Il a vécu tantôt gai comme un sansonnet.
Tour à tour amoureux, insoucieux et tendre,
Tantôt sombre et rêveur…
Il s’en alla disant : « Pourquoi suis-je venu ? » G. de Nerval.
Cette vie et œuvre de F.-C. commence par l’entrée en journalisme d’un jeune homme pauvre qui balance entre peinture et écriture, choisit celle-ci plutôt que celle-là,
acceptant de travailler douze heures par jour, trois cent soixante-quatre jours par an. Pour un salaire de douze mille francs par an.
– Vous ne les volerez pas, lui a dit son patron : je vous ferai bosser, mon ami !
Nous voici de plain-pied au cœur de l’aventure d’une vie qui conduira le lecteur, intrigué dès l’abord, jusqu’au terme,
passant de la curiosité simple au plaisir rare, celui que procure l’accès à « un monde magnifique et cruel ».
Pour sa dernière sortie, oublieux de son talent, de son art de séduire, Margerit a fait le choix du récit, en sa sobriété ou sa simplicité.
Bon de commande en ligne.
Avez-vous entendu
Victor Hugo ?
Avec : Éric Fabre
Intervention produite par
le Théâtre de la Passerelle
et mise en espace par Michel Bruzat.
Vendredi 5 Décembre à 17H30 au siège de l’association
Sa parole poétique nous parle aujourd’hui
avec une force intacte. D’un siècle à
l’autre, par delà les conditions
historiques, sociales, économiques, elle
nourrit de ses intuitions fulgurantes, de
ses prises de positions, de ses rêves,
l’actualité de notre temps. Elle reste
dans son fond d’une incroyable justesse.
Poète visionnaire des immensités,
amoureux fou, royaliste devenu
républicain, croyant combattant et
Fallous et Dupanloup, homme révolté
contre la misère, l’exploitation, la peine
de mort, l’esclavage, la démagogie,
député s’opposant «pour l’honneur de la
république» aux réductions de budget
dans la culture (déjà), exilé combattant
les dictatures, prophète des États-Unis
d’Europe, romancier considérable,
homme de théâtre révolutionnant le
genre, Victor Hugo fut tout cela et en
même temps homme blessé par la vie, ô
combien, et adorable père et grand-père.
Enfoui (dénaturé) sous les honneurs
académiques et les panthéonisations,
Hugo c’est au contraire la pensée à vif,
la bonté en action, la parole armée.
Aragon demandait il y a quelque 50 ans:
«Avez-vous lu Victor Hugo?»
Très simplement nous voudrions, un
instant, donner à entendre à travers
poèmes, discours, articles, extraits de
romans, un peu de cette voix.
«Les crises succèdent aux catastrophes.
J’espère cependant. Je fais plus qu’espérer.
J’affirme.»
Victor Hugo aux ouvriers lyonnais, 1877.
Rencontre avec Pierrette Fleutiaux
samedi 10 octobre à 17 heures,
Les Amis de Robert Margerit organisent une carte blanche à
Pierrette Fleutiaux ,
au Centre culturel Robert Margerit d’Isle.
Venez nombreux écouter des lectures de ses textes
qui seront suivies d’une interview.
Pierrette Fleutiaux répondra aux questions du public
et dédicacera ses livres.
VENDREDI 21 MARSLecture de
L’ OISELEUR PRIS AU PIÈGE, de G.-E. Clancier,l’année de ses 100 ans.
Auditorium d’Isle, dans le cadre du Printemps des Poètes.
Une pièce en quatre actes
dont l’action se passe en forêt de Brocéliande.
C’est l’histoire classique et immortelle
de Merlin l’enchanteur et de Viviane
(Nivienne dans l’oeuvre de Clancier).
Rendant compte de cette pièce
Robert
Margerit a écrit : « La belle pièce de
Georges-Emmanuel Clancier est
essentiellement une oeuvre de poète,
d’un poète qui constate avec une
indulgente tristesse le drame de
l’homme trop volontaire, trop avide,
et lui apporte en même temps, comme
un pardon, le message de la nature. »
DIMANCHE 6 OCTOBRE 2013
Carte blanche à Léa Sham’s.
Dans l’église du Vieux-Saint-Hilaire dont elle a créé les vitraux,
nous avons donné « Carte blanche » à Léa Sham’s.
Les commentaires de l’artiste alternaient avec des textes de son choix que nous avons lus.
C’est une artiste joyeuse, passionnée et haute en couleurs dont les émaux,
les collages ou les vitraux émerveillent. Mais surtout émeuvent et mettent en joie.
C’est aussi une femme chaleureuse et bienveillante, dont on sent l’attention portée vers le monde et les autres.
Elle regarde la vie et lui tend un miroir éclatant.
Elle se laisse traverser par la lumière du monde et nous renvoie un sourire qui nous désarçonne par sa simplicité et son allégresse.
Elle transforme et transmute la matière par le feu,
elle fait éclater son énergie par la couleur pour l’envoyer comme autant d’éclats de vie dans nos cœurs.
Elle nous fait du bien.
Elle est lumineuse.
C’est exactement ça,
elle nous éclaire.
* Rappelons par ailleurs qu’on peut admirer, dans la cathédrale de Limoges (côté portail Saint-Jean),
la très belle «Notre Dame de la Pleine Lumière » qu’elle a réalisée avec Alain Duban.
VENDREDI 13 MARS 2014:
En collaboration avec l'Université de Limoges,
dans le cadre du Printemps des Poètes, à l' Espace Noriac.
11 AVRIL 2013, LES AMIS DE ROBERT MARGERIT
ONT FÊTÉ
le poète Georges-Emmanuel Clancier
En écho au colloque qui s’est déroulé à la Bfm, le jeudi 11 avril, les Amis de Robert
Margerit, association dont Clancier a été un des co-fondateurs, ont organisé à Isle au
centre culturel Robert-Margerit un spectacle de poésie, lue et chantée à partir d’extraits
judicieusement choisis parmi l’oeuvre poétique de l’auteur.
La musique, enlevée, écrite par Franck Roncière, à la fois musicien interprète et lecteur,
et les sonorités plus graves du violoncelle de Cécile Rougier ont mis en
valeur les textes du poète en leur prêtant vie.
La voix chaleureuse de Claude Gélébart, tantôt enjouée, tantôt plus nostalgique, a su
rendre les nuances des différents poèmes. L’alternance des voix masculines et féminines, l’interprétation
remarquable d’Élisabeth Bollinger, nièce de l'écrivain, et responsable du choix
des textes, ont maintenu l’auditoire sous le charme.
Soirée appréciée par l’ensemble des spectateurs venus nombreux. Une réussite pour saluer
Georges-Emmanuel Clancier que le chauvinisme limousin revendique comme auteur
du Pain noir oubliant quelque peu de rendre l’hommage qui est dû à ce grand
poète.
Négligence réparée, on l’espère.
Voir le reportage de la chaîne 7àLimoges
PARUTION DÉCEMBRE 2012
Cahier Robert Margerit n° XVI
Ce
Cahier est le premier publié sans la caution de Jacques Margerit, fidèle passeur de la mémoire de son oncle Robert.
Grâce au travail que leur président a accompli avant son décès, les Amis de Robert Margerit disposent de matériaux précieux pour l’exploration d’une œuvre qui s’offre encore largement aux plaisirs de la découverte.
Yvette Chassagne et Élisabeth Bollinger proposent ainsi dans ce Cahier un parcours inédit sur les traces des thèmes communs à Margerit et à Georges-Emmanuel Clancier. Fruits du hasard ou d’une complicité littéraire mûrie dès leur jeunesse à Limoges, les croisements entre leurs deux œuvres repérés par les deux observatrices attentives amusent et intriguent.
Quelle sombre histoire se cache réellement derrière le roman de Margerit
La Terre aux loups ?André-Guy Couturier livre les dernières découvertes des historiens sur le drame de Montcigoux et nous permet de mieux comprendre comment Margerit a fait œuvre d’écrivain.
Découvert dans la bibliothèque de Robert Margerit,
L’Instruction pour les jardins fruitiers et potagers de Jean-Baptiste de La Qintinie est le prétexte saisi par Jean-Marie Maumy pour nous présenter l’auteur, jardinier de Louis XIV et Limousin de souche.
Ces textes sont consultables sur place, à l’association.
Vous pouvez aussi commander ce Cahier, en suivant ce lien.
BALADE LITTÉRAIRE :
Les amis de Robert Margerit flânent dans le parc de Ribagnac
Les amis de Robert Margerit flânent dans le parc de Ribagnac
Le château de Ribagnac, construit au XVIIe siècle, actuellement propriété de
Patrick et Colette Bergot qui tiennent gîtes et table d’hôtes,
a servi de cadre samedi 13 octobre à une lecture-promenade de l’association
des Amis de Robert Margerit : « Sur les pas de Dormond à Mont-Dragon».
Selon de fortes hypothèses, Ribagnac a, sans doute, inspiré à Robert Margerit
le décor de Mont-Dragon, roman publié en 1944 et salué par Julien Gracq.
Mais qui a bien pu inspirer à son auteur le « tortueux » personnage de Dormond,
ce perfide écuyer venu reprendre les rènes du domaine équestre
et détruire l’harmonie paisible des hôtes du lieu, en révélant à chacun la part sombre
et cachée de son moi profond?
Si les 70 participants de cette balade littéraire, bravant le froid et la pluie,
n’ont pu trouver de réponse à cette question, ils auront pu du moins,
à travers les textes proposés, apprécier l’aspect « satanique » du personnage dont la création
suscite encore aujourd’hui l’admiration d’un Georges-Emmanuel Clancier !
Ne faut-il pas interpréter comme un clin d’oeil du maléfique Dormond cette pluie
qui s’est mise à tomber précisément au début même de la lecture ?
Et le cheval, auditeur libre mais fidèle qui honorait nos répétitions de sa présence,
pourquoi a-t-il boudé, le jour « J », la lecture de texte présentant Érèbe,
l’admirable étalon noir de l’écuyer maléfique ?
[Robert Margerit que nos lecteurs tentent de « re-susciter »
aurait-il été victime de Dormond… donc de lui-même ? ]
Mais la grisaille ambiante n’a sans doute pas empêché le charme des lieux d’opérer,
et les amateurs de vieux arbres et de vieilles pierres… et de lectures ont dû, malgré tout,
être séduits par le domaine, son parc et l’horizon qui s’en dégage puisqu’il sont restés
jusqu’au bout, récompensés par l’accueil chaleureux à l’intérieur du château:
les feux préparés par nos hôtes dans les monumentales cheminées ont réchauffé l’ambiance
et l’atmosphère nous permettant d’apprécier d’autant mieux le buffet dînatoire.
Merci à Patrick et Colette Bergot d’avoir contribué au succès de cette journée tant par
l’amabilité de leur accueil que par leur efficacité matérielle.
La soirée s’est terminée, comme prévu à Isle, en présence de la majorité des auditeurs de
l’après-midi, par la projection du film Mont-Dragon de Jean Valère, tourné en 1970
où Dormond est campé par Jacques Brel. Claire Sénamaud a élégamment présenté
l’oeuvre et animé la discussion. Merci à elle. La salle a unanimement trouvé que cette
oeuvre cinématographique n’est pas représentative du roman.
D’ailleurs, Robert Margerit, ne fait que l’évoquer allusivement dans son Journal.
Les participants ont paru satisfaits de toutes les prestations.
Encore une bonne journée d’Amitié autour de l’oeuvre de Margerit.
Merci à tous.
LE DÉCÈS DE NOTRE PRÉSIDENT
Jacques Margerit :
une mémoire bien vivante
La nouvelle du décès de notre président Jacques Margerit, dans la nuit du 27 au 28 octobre 2011, nous est parvenue alors que le Cahier XV était sous presse.
Nous lui rendons l’hommage qu’appelle sa présence chaleureuse et fidèle au coeur de notre action au service de la mémoire de son oncle Robert Margerit.
Il a fallu que la maladie lui assène de rudes coups, ces derniers temps, pour qu’il manque une assemblée générale ou un grand rendez-vous de l’association.
Jusqu’au bout, par son témoignage, il a fait vivre la personne de Robert Margerit chaque fois que ce témoignage pouvait enrichir la réflexion sur l’oeuvre menée par les rédacteurs des Cahiers.
Sans ses dons aux «Amis », l’exposition du centenaire n’aurait pas pu restituer
l’univers de Robert Margerit comme elle l’a fait pour le plus grand bonheur
des visiteurs.
Au sentiment de grande tristesse que nous éprouvons tous et que nous partageons
avec ses enfants, s’ajoute l’expression d’une immense reconnaissance pour sa
contribution toujours humble mais inlassable à la vie de l’association.
SOIRÉE LITTÉRAIRE : VENDREDI 2 DÉCEMBRE 2011
Lecture de textes en écho :
Georges-Emmanuel Clancier & Robert Margerit
L’exposition de novembre 2010 à la Bfm sur Robert Margerit mentionnait déjà la
force de l’amitié qui unit ces deux écrivains pendant plus de cinquante ans.
Après leur rencontre chez le peintre Georges Magadoux, leurs vies ne cessèrent de se
croiser : au
Populaire du Centre et à
Radio Limoges où ils exercèrent tous deux, à la
maison de Thias où les Margerit hébergèrent quelque temps les Clancier, puis à
Paris, bien évidemment.
Mais cette amitié était aussi et surtout littéraire : leur admiration mutuelle les
poussait régulièrement à se lire leurs manuscrits et à échanger des conseils.
Le roman de Robert Margerit
Les Amants est ainsi dédié à Georges-Emmanuel
Clancier «qui est resté fidèle à ces personnages depuis douze ans ».
De même, Clancier dédicaça un jour son roman
Les Incertains au couple Margerit
en précisant : «…
Les Incertains, victimes du
Dieu nu »
– allusion au roman de Margerit couronné par le prix Renaudot en 1951.
Certes, leurs univers romanesques montrent des différences évidentes, leurs
écritures ne se ressemblent guère, ni la façon d’appréhender les personnages :
Robert Margerit privilégie la psychologie lorsque Clancier crée des êtres en étroite
relation avec leur temps.
De même, le premier vivait dans le passé quand le second s’est fortement engagé
par des prises de position remarquées.
Deux écrivains bien éloignés, donc ? En apparence seulement.
On est frappé en effet de voir à quel point certains textes de l’un font écho parfois
aux textes de l’autre : un bal masqué sert d’ouverture aux
Amants comme
aux
Incertains.
Le thème de la tour est associé à celui de la folie, dans
L’Éternité plus un jour
(Clancier) comme dans
La Terre aux loups (Margerit). Une même sensibilité aux
êtres, une même conscience des difficultés de l’amour, ainsi qu’une affection réelle
pour le Limousin, ses paysages et leur poésie… Voilà ce qui les unissait.
Ainsi est née l’idée de cette soirée du 2 décembre où les Amis de Robert Margerit ont
offert au public les découvertes surprenantes faites par Élisabeth Bollinger et
Yvette Chassagne. Elles étaient aidées par Claude Gélébart et Paul Éguisier dans ces
lectures à quatre voix que complétaient quelques projections et ponctuations musicales,
assurées par Franck Roncière.
En outre, ce spectacle s’est déroulé
en présence de Georges-Emmanuel Clancier lui-même
qui partagea ensuite avec l’assistance ses réactions, ses souvenirs, et donna quelques clés
intéressantes de son oeuvre.
Une manière originale de fêter la sortie du numéro XV des
Cahiers Robert Margerit,
où figurent de larges
extraits des Mémoires inédits de Georges-Emmanuel Clancier,
Mémoires qu’il achève actuellement. Beau cadeau qu’il fait ainsi aux lecteurs des
Cahiers,
qu’ils soient ou non adhérents de l’association.
Une soirée unique – il est rare que l'on fasse ainsi se répondre deux écrivains,
par la simple lecture de leurs textes ! – et qui a enthousiasmé le public.
BALADE LITTÉRAIRE DU 18 SEPTEMBRE 2011 À MONTCIGOUX
Les Amis de Robert Margerit revisitent La Terre aux loups
Dimanche, 18 septembre, pour la journée européenne du Patrimoine,
Gilbert Chabaud, propriétaire de la chartreuse de Montcigoux et maire de
Saint-Pierre-de-Frugie, accueillait l’association des Amis de Robert Margerit
qui animait une promenade littéraire sur les lieux chargés d’une histoire tragique
que fit revivre Robert Margerit dans La Terre aux loups.
Plus d’une centaine de visiteurs sont venus écouter les lecteurs de l’association
qui se sont efforcés dans des pages choisies et des lieux appropriés de faire revivre
les moments clés de cette histoire. L’auditoire attentif a marqué par des réactions
spontanées son intérêt, tout au long du cheminement, qui lui a également permis
de découvrir un patrimoine bâti et paysager remarquables.
Après un pique-nique convivial dans la grange, mise à disposition et préparée à cet
usage par Gilbert et Marie-Claude Chabaud, où les participants ont eu loisir
d’admirer la majesté de l’édifice, l’après-midi a été marqué par l’intervention
d’Alain Vignol –mémoire locale– qui a raconté avec brio la légende de Montcigoux.
Une visite de la tour –dernier reste du château-fort détruit au temps des anglais–
a permis de découvrir l’endroit où fut enfermée par son frère l’héroïne gagnée
par la folie, et le squelette de l’aîné qui aurait été tué par le benjamin tortionnaire
et fratricide…
Sombre histoire où se mêlent le crime, l’inceste, la légende et sa part de réalité :
un squelette bien réel, des ossements d’enfants enterrés dans la propriété
–découverte avérée lors de travaux effectués par un nouveau propriétaire –
comment démêler le vrai du faux ?
Ce fut un des sujets abordés dans la table ronde de l’après-midi, après la projection
du film de Marc Wilmart et en sa présence. Table ronde animée par
André-Guy Couturier, vice-président des Amis de Robert Margerit,
et à laquelle
participaient Jean-Pierre Sicre –éditeur à qui l’on doit la réédition de certaines
oeuvres de Robert Margerit– Pierre Brulant (historien), Pierre Ortega (historien),
et Xavier Teissier (généalogiste).
Les historiens ont démythifié quelque peu la légende, mais le charisme
de Jean-Pierre Sicre a donné le ton final en conciliant rêve et histoire et en notant
que La Terre aux loups inaugurait dans l’oeuvre margeritienne un nouveau type de
romans de la terre (terriens) où l’auteur envisageait la vie rurale des hobereaux et
paysans dans leur époque à la manière dont Margerit et ses contemporains vivaient
leur vie sous l’occupation allemande.
Journée réussie, merci à tous les participants.
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