Les Prix Littéraires
Dans son salon, Thias.
L’ Heure de la Reconnaissance :
En 1950, dans son pamphlet La Littérature à l’estomac, Julien Gracq écrit : « Le seul roman français qui m’ait vraiment intéressé depuis la Libération, est un roman obscur de Robert Margerit, Mont-Dragon ». Gracq place ce livre de Margerit au même rang que l’ouvrage d’Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre. Cet hommage discret mais saisissant d’un des grands auteurs français du XXee siècle, annonce une reconnaissance nationale pour le romancier de Thias. Gallimard le contacte dès la parution du pamphlet pour lui demander de lui réserver tous ses livres et manuscrits. L’année suivante, en 1951, Robert Margerit reçoit le Prix Renaudot pour Le Dieu nu au moment où le Prix Goncourt est attribué à… Julien Gracq pour Le Rivage des Syrtes qui le refuse. Le Dieu nu, salué par la critique, donne à son auteur une audience nouvelle.

Pendant vingt ans, ses romans publiés chez Gallimard connaissent un succès national. 1963 est l’année de la consécration : Margerit reçoit le grand prix du roman de l’Académie française pour La Révolution. 46 ans plus tard, c’est un autre grand auteur limousin qui le reçoit : Pierre Michon pour Les Onze, roman traitant également de la Révolution.

De la notoriété à l’oubli, il n’y a qu’un pas. Au plus fort du succès, Robert Margerit doit faire face à la maladie. Comme l’indique son ami Georges-Emmanuel Clancier, sa santé a été affectée par le travail considérable qu’il a fourni pour écrire La Révolution. Entre la fin des années 1960 et le début des années 1980, les romans qui avaient eu un grand succès deviennent introuvables et Gallimard ne les réédite plus. Il faut la passion de Jean-Pierre Sicre, fondateur des éditions Phébus, pour permettre à l’œuvre de Margerit d’être rééditée à partir de 1984 et de connaître un nouveau succès.

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Toutes illustrations d'après Robert Margerit