Radio et Cinéma
Lors d'un interview
Radio et cinéma

La radio
Dans les années trente, Robert Margerit entre à Radio- Limoges où il propose une chronique sur l’actualité culturelle. Lorsqu’au lendemain de la Libération se constitue autour de Georges-Emmanuel Clancier un petit groupe d’animateurs, Robert Margerit y assure une émission hebdomadaire : « Les causeries littéraires ».

Pour qui les découvre aujourd’hui, véritables cours de littérature française, ces chroniques provoquent une profonde surprise. Robert Margerit s’en explique dans l’une d’entre elles :

« Le fait que, moins d’un mois après la Libération de Limoges, les hommes responsables de la gestion des affaires publiques aient songé à réserver ici-même, à ce micro où se pressaient les orateurs politiques, et les informateurs, une place pour la rubrique littéraire, le fait qu’un modeste critique ait été chargé de vous entretenir de livres et de poésie alors que tant d’événements sensationnels vous sollicitent, le fait enfin que des journaux d’opinion trouvent, dans leurs colonnes bourrées, la place de publier des poèmes – comme c’était le cas la semaine dernière, pour Le Travailleur : tout cela montre à quel point la culture intellectuelle est un besoin instinctif pour notre nation ».

Il écrit plusieurs pièces radiophoniques : Les Loups-Garous, Un Singulier destin et des adaptations de ses romans pour la radio : L’Île des perroquets et Le Château des Bois-Noirs (adapté par Jacqueline Clancier).

Le cinéma
Robert Margerit est approché par plusieurs réalisateurs. Deux projets aboutissent :
• Mont-Dragon réalisé par Jean Valère en 1970 avec Jacques Brel.
• Les Bois-Noirs réalisé par Jacques Deray en 1989, avec Béatrice Dalle et Stéphane Freiss.
Grand amateur de cinéma, il ne collabore pas cependant à l’adaptation cinématographique de ses romans. Il l’écrira d’ailleurs dans son Journal, le 9 avril 1970, après avoir vu le film tiré de Mont-Dragon :

(…) « Infiniment moins choqué que je l’avais été par le scénario. Pas même touché. J’ai regardé le film en spectateur ordinaire, n’ayant en aucun cas le moindre sentiment que cette histoire, ces personnages, ces décors aient un rapport avec moimême ni ce que j’ai conçu. En vérité, l’ensemble m’a paru quelque peu décousu, gratuit et assez insignifiant. Si ce film a une bonne presse, j’en serais étonné*. Le seul sentiment que j’ai éprouvé et qui persiste, c’est le très amer regret de ne plus écrire des romans. »

« À noter toutefois que Jacques Brel est remarquable. Lui seul aurait chance de sauver le film aux yeux de la critique et du public. Un petit peu moins élégant, il eût été parfait dans le vrai personnage de Dormond du vrai Mont-Dragon ».

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Toutes illustrations d'après Robert Margerit