Les arts visuels

« On ne soulignera jamais assez combien le fait d’avoir aimé et pratiqué la peinture a eu d’influence dans mes livres, aussi bien sur la forme descriptive que sur l’atmosphère générale (…). Il est certain que je suis un visuel bien plus qu’un intellectuel. En écrivant, je cherche à peindre. » (Limousin Magazine, novembre 1968).

En quelques mots, Robert Margerit rappelle la permanence de sa passion pour les arts de l’image et souligne combien ceux-ci forment la visée la plus certaine de son travail d’écrivain : « en écrivant, je cherche à peindre ». Les marges des manuscrits de Robert Margerit sont couvertes de dessins et de croquis. Il a, par ailleurs, illustré la couverture de L’Île des perroquets et bon nombre de ses nouvelles.

Le premier élan créateur se cristallise en dessins, sculptures, gravures et peintures. Une fois l’écriture devenue prépondérante, ce sont encore les images qui sont à la source de l’œuvre écrite.

Margerit a besoin de peindre ses personnages avant de les écrire. Si les ébauches, les esquisses et les œuvres plastiques plus accomplies laissées par Robert Margerit forment un ensemble considérable, elles ne prennent toute leur plénitude qu’associées à l’œuvre écrite dont elles forment les contrepoints actifs. C’est qu’en effet, bien supérieures aux mots, seules les images plastiques peuvent donner à voir cette puissance d’énigme que recèle la réalité et qui, selon l’écrivain, est néanmoins ce en quoi réside la beauté.