La Société des Gens de Lettres
Dans son bureau parisien par
© Bertrand Clech
L’Engagement dans la Société des Gens de Lettres

De 1957 à 1976, Robert Margerit est membre du comité directeur de la Société des Gens de Lettres (SDGL) à Paris. La SGDL, fondée en 1838, est une association d’auteurs dont la vocation est de défendre le droit moral, les intérêts patrimoniaux et le statut juridique et social de tous les auteurs de l’écrit. Sa direction est assurée par un comité bénévole de vingt-quatre écrivains. La SGDL occupe une partie de l’hôtel de Massa situé dans le jardin de l’Observatoire.

Robert Margerit, en entrant au comité directeur, marque un engagement fort pour la défense des écrivains. Assidu aux séances du comité, il en assume la vice-présidence de 1960 à 1965. Il siège dans plusieurs commissions : droits d’auteur/imprimé, statuts, prix littéraires. Très engagé sur la question des droits et des aides sociales, il rencontre en 1962 Gaëtan Picon, directeur général des Arts et Lettres sous le ministère de Malraux, pour solliciter une loi sur le statut d’écrivain. Robert Margerit est aussi un généreux donateur pour les rentes versées aux veuves d’écrivains par la Société.

Dans son journal, le 19 février 1962, il écrit : « Il faut que je fasse, cette semaine, le rapport de la Commission du Droit d’auteur, pour l’Assemblée générale. Cela signifie une journée ou deux de perdues. Oui, mais la Commission vient, après un an d’efforts, de remporter une victoire : une augmentation de 12 % sur les droits de reproduction. Quand on connaît la vie difficile de certains confrères, quand on sait ce que cette augmentation représente pour eux, on ne peut pas regretter le temps que l’on a passé là. Tout écrivain ayant la liberté de le faire, même s’il lui en coûte, doit accepter d’être pendant quelques années membre du Comité de la Société des Gens de Lettres, c’est remplir un devoir. » C’est à l’hôtel de Massa, le 29 mai 1961, que Margerit reçoit les insignes de chevalier de la Légion d’honneur des mains de Jean Guirec, président de la SGDL, qui souligne « en quelle affection » chacun le tient dans cette maison.


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Toutes illustrations d'après Robert Margerit